1. |
Corée du Sud
03:32
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Et le ciel veille sur mon pays
Les hibiscus toujours fleurissent
J’ai ma bouée 한겨레
Et la conscience ankylosée
On s’est bâti une maison bleue
Mais la blanche dicte ses vœux
감사합니다
박정희시
건배 건배
Qu’est-ce qu’on en chie
La nuit étouffe le matin calme
Je souhaite la paix par le napalm
Fleur de charron sur vos charognes
Vient la morsure avant la grogne
Alors j’allume ma Raison
Je fais ma Soft Revolution
Du yin au yang je noue le lien
Mes souhaits se font si orwelliens
Et dans l’espace saturé
Avance la masse ceinturée
On se piétine et se bouscule
On n’est pas seuls en péninsule
감사합니다
박정희시
건배 건배
Qu’est-ce qu’on en chie
Et peut-on seulement se rappeler
Cette chanson égarée
Ça faisait
Get love at any price…
Nous ferons l’amour au Love Hotel
Je te dirai que tu es belle
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2. |
Les Yorkshires
01:11
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J’ai tellement fait reluire
Mes chaussures que dans la rue
Ça éblouit les yorkshires
Que promènent des femmes nues
J’ai tellement fait reluire
Mes chaussures que dans la rue
Les yorkshires ça les fait fuir
Avec leurs maîtresses nues
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3. |
Rien n'est trop lourd
03:36
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Rien n’est trop lourd
Et rien n’est aussi faible
Je t’écris des mots courts
Et dis l’hommage de ta nuit
Nous grondions comme des tigres
Au nez du temps s’oxydant
Puis nous avons délesté
Nos pauvres corps de leurs suées
Alors
On a quitté la chambre
On a quitté la nuit
Tout épuisés nos membres
Semblaient des Gazaouis
Rien n’est trop lourd
Et rien n’est aussi faible
Dorénavant tu regrettes
Dorée navrante la nuit
Quand tu côtoyais ces coyotes
Je démontais mes démons
J’étais un ciel à découvert
J’étais en fièvre et j’étais vert
Alors
On a guetté l’effort
On a guetté le fer
Tout racornis nos corps
Semblaient un grand désert
Avec ces tours au bout des lèvres
Tu es l’avion qui me transperce
Tu es l’opaque devanture
Tu es le sang et l’ouragan
Rien n’est trop lourd décidément
Et rien n’est aussi faible
Tu es le lac et l’aventure
Tu es le sacre et l’éminence
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4. |
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Les femmes sont des connes qui aiment les salauds
Les hommes sont des salauds qui baisent les connes
Les chiens sont des nigauds qui nous collent aux basques
Les chats sont des idiots qui chient dans leur bac
Les vieux sont des radeaux qui radotent sans fin
Les jeunes sont des kékos qui ne comprennent rien
Les putes sont des esclaves mais pas plus que toi et moi
Les chefs sont des bâtards qui ne travaillent pas
Les juillettistes les aoûtiens sont des chacals obèses
Qui traînent en short et en sandales au bord des falaises
Oh oh oh oh
Les femmes sont des connes ça je l’ai déjà dit
Les homme sont des salauds quand c’est pas des pourris
Les mioches sont des sangsues que personne n’éduque
Les flics ne savent plus que nous matraquer la nuque
Les stars sont des robots qui perdent leurs boulons
Les psys sont les héros qui sauvent les patrons
Les présidents les dissidents sont en piteux état
Les musiciens les écrivains sont des fils à papa
Et tout ça commence à bien faire
Alors ressers-moi donc une bière
Oh oh oh oh
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5. |
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Se faire bouffer par des requins
Au large d’un paradis fiscal
Dans un costume d’arlequin
Souffrir d’une hernie discale
Se faire écraser par un bus
Sur une départementale
Et sous les cumulo-nimbus
Souffrir d’anorexie mentale
Se faire courser par des pit-bulls
Devant l’ambassade de Belgique
En marge d’un conciliabule
Devenir paraplégique
Se faire éborgner par une mouette
En plein milieu de l’Atlantique
Après un week-end sous la couette
Avoir des piqûres de moustique
Se faire licencier par la boîte
À la fermeture du bistrot
Avant le grand virage à droite
Chopper encore la gastro
Se faire tabasser par la junte
Derrière les portes du métro
Dans les bras d’une femme enceinte
Souffrir de calculs urétraux
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6. |
Pourpre
04:45
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L’herbe sera tendue
Vers le ciel qui sera noir
Et ta main sera dure
Et ton corps sera froid
Moi j’aurai dans la main droite
Le manche d’une arme blanche
Qui se sera rougie dans ta chair
Émoussée dans ton sang
Cette tempête arrivera tôt
J’en serai le tourbillon
De vague-à-l’âme en lame de fond
Nos navires chavireront
Oui tu m’as mené en bateau
Je t’ai conduite au récif
J’investirai ta peau
De mon couteau
Comme il s’agit d’un avenir qui se profile
Murmure encore aux creux des vagues
Le pourpre choc de nos deux coques
La route sera longue
Et les voitures passeront
Me laissant sur le bord
À contre-courant
Ton corps nu dans la campagne
S’entourera de corbeaux
Qui de leurs plumes noires
Te feront un manteau
Lorsqu’ils te retrouveront
J’errerai sur l’échangeur
Laissant mêlés sur ma peau
Ton sang et ma sueur
Puis la voiture arrivera
Avec son doux gyrophare
Pour me mener
Menottes aux poings
Comme il s’agit d’un avenir qui se profile
Murmure encore au creux des vagues
Le pourpre choc de nos deux coques
Murmure encore au creux des vagues
Murmure encore murmure encore
Murmure encore l’instant de grâce
Le pourpre choc qui nous menace
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7. |
Decathlon
03:00
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Essayer seulement de se regarder
Tout engoncé qu’on est
Dans la cabine du Decathlon
On essaie un maillot de bain
Au motif fleuri
En gardant la bite bien serrée
Dans son slip
Et puis voilà
C’est rouge
À bout de cintre
Le maillot qu’une stagiaire
Enregistre
Lentement
Et péniblement
Et laborieusement
À la caisse
J’ai rien dit mais ça m’étonne
Que tu choisisses un short rouge
Dit-elle
Mais c’est juste sa cape de torero
Dehors il fait chaud
Et ils font des travaux
On remonte le parking
Sous un soleil de plomb
Le parking du Decathlon
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Jordane Prestrot Mulhouse, France
French writer, photographer and composer.
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